M2M et l’avenir de l’agriculture

M2M et l’avenir de l’agriculture

À mesure que l’IoT s’infiltre dans de nouveaux aspects de notre vie, il apporte des changements significatifs dans les modes de fonctionnement des personnes, des entreprises et de la société dans son ensemble. Le rôle naissant de la technologie dans l’industrie agricole, en particulier, tient la promesse d’une agriculture plus durable, d’une augmentation de la production pour des rendements plus élevés et d’une hausse des marges bénéficiaires des agriculteurs. 

Ce qui est particulièrement pertinent à une époque où, selon , environ 690 millions de personnes souffraient de malnutrition en 2020.  Avec la hausse démographique constante, les besoins alimentaires devraient augmenter de manière exponentielle et l’agriculture nécessitera une refonte radicale. 

L’industrie laitière n’est pas une vache à lait

Tout au long de l’histoire, l’agriculture a toujours été connue pour être l’un des secteurs les plus pénibles et consommateurs de main-d’œuvre, et c’est particulièrement le cas pour l’agriculture laitière. Vous avez sans doute vu des articles qui abordent la situation difficile des producteurs laitiers qui ont du mal à s’en sortir ou qui sont sous l’emprise des supermarchés ou victimes d’autres injustices. Ce qui pousse les gouvernements à généralement intervenir pour stabiliser les producteurs de lait, car les marges bénéficiaires sont minimes ou inexistantes. 

Cependant, l’agriculture intelligente, également connue sous le nom d’agriculture de précision, révolutionne le secteur. En optimisant chaque étape des processus, elle permet aux agriculteurs de réduire les coûts et de générer des bénéfices plus élevés, mais aussi de limiter les émissions nocives et d’atténuer l’impact sur l’environnement, ce qui rend l’agriculture plus durable. 

Les success stories ne manquent pas. L’initiative Smart Farming en Irlande travaille principalement avec de petits agriculteurs dans des domaines clés tels que la consommation d’énergie, la fertilité des sols et les machines, afin d’améliorer leurs processus. Dans l’une de ses études de cas, l’optimisation des machines en éteignant les machines comme les tracteurs pendant les périodes d’inactivité et en modifiant la pression des pneus en fonction des conditions météorologiques et du sol a permis de réaliser une économie de 365 euros. 

Selon eux, chaque petit geste est utile et ils n’avaient pas tort. Au total, cette ferme a économisé plus de 8300 euros. L’optimisation et l’automatisation des systèmes peuvent générer d’importantes économies, même pour les petites exploitations.

Technologies clés dans le développement de fermes intelligentes
L’agriculture de précision s’appuie sur la collecte de données provenant de centaines, de milliers, voire de dizaines de milliers d’appareils, pour mener des analyses qui permettent une meilleure prise de décision. Cependant, la transformation numérique des exploitations agricoles n’en est encore qu’à ses débuts. Selon un rapport d’Eurostat, les applications agricoles avaient été adoptées par plus de la moitié des personnes interrogées.

Cependant, les recherches ont également montré qu’elles n’étaient utilisées que pour des tâches de base telles que l’obtention d’informations météorologiques, d’informations sur la surveillance, la protection ou la fertilisation des cultures. De plus, dans une enquête spécifiquement axée sur les producteurs laitiers en Allemagne, il apparaissait que seuls 18 % des personnes interrogées avaient adopté des robots de traite, 2,6 % avaient recours à des robots d’alimentation ou des systèmes d’alimentation automatisés et seulement 0,6 % avaient adopté les technologies de notation de l’état corporel. 

Pourtant, d’ici 2030, 49 % des personnes interrogées s’attendent à déployer des tracteurs autonomes, 45 % prévoient de déployer des drones et 43 % envisagent d’utiliser des robots autonomes dans le champ. Si la seconde moitié des personnes interrogées n’avait pas encore adopté d’applications agricoles au moment de l’enquête, cela suggère que les normes actuelles de collecte et d’analyse des données dépendent toujours fortement des méthodes traditionnelles et peut-être, dans certains cas, de l’intuition de l’agriculteur. 

En outre, le fossé entre les données que les agriculteurs produisent actuellement à partir de l’agriculture de précision et celles auxquelles ils espèrent accéder dans les dix prochaines années semble large. Pour atteindre une entreprise agricole mieux connectée et leurs objectifs pour 2030, les entreprises du secteur devront commencer à planifier leurs investissements dans plusieurs domaines. Les trois éléments clés qui composent le triangle d’or du Smart Farming sont un bon point de départ : 

  1. Capteurs (ou IoT) - tout ce qui se trouve dans l’exploitation peut être surveillé grâce à l’utilisation généralisée de capteurs stratégiquement placés pour optimiser les opérations. Il peut s’agir, par exemple, de capteurs de pH pour mesurer l’acidité du sol, de capteurs de température et de capteurs d’humidité pour mesurer les niveaux d’eau adéquats. Tous ces éléments créent des données et des relevés qui peuvent être utilisés pour l’analyse.
  2. Le réseau - tous ces capteurs ne servent à rien sans un réseau permettant de les unifier afin que tous les relevés et les données puissent être transférés vers un point central (soit localement, soit sur le cloud). La 5G et les technologies associées connaîtront sans aucun doute une croissance significative dans le secteur agricole, en particulier dans le cadre de développements tels que les drones de champ ou les tracteurs autonomes.
  3. Analyse du Big Data - les capteurs créent chaque jour des flux de données qui doivent être analysés de manière à fournir des informations exploitables. Par exemple, pour effectuer un échantillonnage du sol : un capteur de pH peut surveiller pendant des mois, voire des années, que, dans une zone particulière d’un champ, l’alcalinité est trop élevée, ce qui nuit aux cultures. Cependant, en étalant du calcaire sur la zone, le pH peut être ramené à des niveaux appropriés, augmentant ainsi le rendement des cultures.


Principales technologies de connectivité identifiées
Dans ce triangle d’or, l’investissement dans l’amélioration du réseau et de la connectivité globale est peut-être le plus pertinent. Les capteurs existent, tout comme le logiciel d’analyse des données. Cependant, les lacunes en matière de couverture et de qualité du réseau entravent le développement de l’agriculture de précision. Ces appareils et capteurs nécessitent d’énormes quantités de ressources et des vitesses de données, supportant mal les lenteurs. À mesure que la quantité augmente, créant des quantités exponentielles de données, la 4G est poussée jusqu’à ses limites.

La toute dernière technologie 5G est bien placée pour répondre à cette demande croissante de données. C’est la révolution dont les réseaux ont besoin et elle permet aux fermes autonomes de devenir une réalité plus répandue. Elle devient également indispensable pour permettre l’infrastructure de pointe, où l’informatique peut avoir lieu sur l’appareil plutôt qu’à distance via le cloud, ce qui réduit la latence et s’avère déjà essentiel pour les machines telles que les tracteurs autonomes. En outre, grâce à l’introduction de communications bidirectionnelles en temps réel et à la précision, les données peuvent être partagées plus rapidement et plus efficacement. Parallèlement, une prise de décision de gestion plus rapide et plus précise basée sur de nouvelles données améliorera les performances, la productivité et les rendements.

Alors que le nombre d’appareils IoT augmente de manière exponentielle, il est plus important que jamais de maintenir une connectivité ininterrompue à faible latence. La gamme de solutions de connectivité M2M de D-Link permet aux équipements de se connecter à Internet en toute sécurité. La prise en charge du basculement double SIM et WAN garantit une connexion constante. Tandis que la solution D-Link Edge Cloud (D-ECS), offre des fonctionnalités de gestion essentielles pour optimiser la connectivité cellulaire pour un large éventail d’appareils M2M et IoT cruciaux dans un scénario d’agriculture de précision, tout en gardant le contrôle même lorsque les opérations se développent et deviennent de plus en plus complexes. 

L’agriculture de précision est très prometteuse, en particulier en termes d’augmentation des rendements pour répondre aux besoins nutritionnels des populations croissantes tout en étant durable à long terme. La capacité à tenir ces promesses dépendra d’un certain nombre de facteurs, dont l’investissement dans la connectivité de nouvelle génération, en particulier M2M. La prochaine décennie s’avérera intéressante, avec encore plus de développements attendus dans le secteur agricole, dont beaucoup s’appuieront sur le développement continu et généralisé du M2M, et sur la manière dont la politique facilite son utilisation dans le monde entier.

Neil Patel, Director European Marketing and Business Development

Voix très réputée dans l'industrie du réseau, Neil Patel est le fer de lance du marketing et du développement commercial européens de D-Link depuis près d'une décennie.